Le Figaro fait savoir que « des chercheurs américains ont mis au point une imprimante 3D permettant de construire un organe de forme complexe comme un pavillon d’oreille ».
Le journal explique ainsi que « l’oreille confectionnée par les chercheurs de l’Institut de médecine régénérative de l’université de Wake Forest a une taille enfantine mais elle a tout d’une grande. C’est en effet le premier organe «vivant» fabriqué grâce à une imprimante 3D très perfectionnée. L’exploit technique, baptisé ITOP pour integrated tissue-organ printer, a été décrit dans Nature Biotechnology ».

Le Figaro souligne que « les scientifiques ont dû relever plusieurs défis. Le premier a été de réaliser un organe suffisamment ferme pour qu’il conserve sa forme complexe. L’autre challenge était de permettre aux cellules humaines servant de matériau de base de rester vivantes. Car lorsqu’elles sont disposées en couches de plus de 0,2 mm d’épaisseur, elles s’asphyxient ».
Le quotidien indique que les chercheurs « ont mis au point une structure en polymères criblée de mini-canules et l’ont recouverte d’un gel à base d’eau contenant les cellules. L’aspect aéré de la structure permet l’oxygénation des cellules et le gel leur apporte les ressources pour se nourrir ».

« Cette ébauche d’oreille a ensuite été greffée sous la peau d’une souris de laboratoire, où la structure fondamentale, biodégradable, s’est peu à peu désagrégée pour faire place à des protéines produites par les cellules. En parallèle, des vaisseaux sanguins et des nerfs se sont développés pour connecter le greffon à l’organisme animal qui l’hébergeait », relève le journal.
Le Figaro observe toutefois que « l’implantation sur l’homme n’est pas pour demain. Dans un premier temps, les chercheurs veulent d’abord observer la durée de vie de l’organe «imprimé en 3D». L’innocuité du dispositif devra encore être vérifiée avant toute implantation humaine ».

Le quotidien livre la réaction du Pr Martin Birchall, spécialisé dans la chirurgie de l’oreille, du nez et de la gorge (University College London), qui remarque que « la perspective d’imprimer des tissus humains et des organes pour les implanter est devenue de plus en plus plausible ces derniers temps, mais j’avoue que ne m’attendais pas à des progrès si rapides ! ».
Le Figaro ajoute que « tout en rappelant qu’il reste de nombreuses étapes à franchir, il évalue les premiers essais d’implantation sur l’homme à moins de 10 ans ».